2 août 2018 0 7114 Vues

Compte rendu de la conférence du Dr DELEPINE 20 juillet 2018 à Otterswiller ( Bas Rhin)

Quelques 200 personnes dont l’adjointe du Maire d’Otterswiller, ont assisté à cette conférence organisée par l’Association des Seniors de Saverne et l’antenne LSF ALSACE. Celle-ci a tenu un stand de consultations de livres et d’articles scientifiques sur la maladie de Lyme, avec une exposition dans la salle de vingt grands dessins sur la maladie de Lyme de la biologiste Chantal Baumert.

Le docteur Clarisse DELEPINE, généraliste de la région, s’intéresse à la maladie de Lyme depuis 6/7 ans.

En introduction, elle fait rapidement le tour des dates importantes de la découverte de la maladie de Lyme : de l’homme préhistorique à nos jours.

Puis elle décrit les 3 stades et repas de la tique, en soulignant le fait qu’« avec une nymphe, on ne ne peut pas pratiquement voir la bête et on n’a pas envie de se gratter. »

Elle détaille ensuite les principales manifestations de la maladie.

« Ce sont des phases similaires à celles de la syphilis ou de la leptospirose. »

Pour la phase 1 elle insiste bien sur le fait que « L’érythème migrant est la preuve absolue de la contamination. », malheureusement il n’est présent que dans 50 % des cas.

En ce qui concerne la phase 2 . « Elle peut être totalement silencieuse où se résumer à des petits symptômes peu gênants. Les douleurs vont et viennent accompagnées d’un syndrome grippal. Tantôt le poignet, tantôt le genou sont atteints. La phase n’est pas encore agressive mais la maladie s’ancre dans le corps. Pendant des dizaines d’années nul n’a songé à soigner la maladie à ce stade ».

Quant à la phase 3, « elle va être très parlante, elle peut être grave : neuroborreliose, atteintes articulaires multiples, problèmes dermatologiques, problèmes cardiaques, douleurs thoraciques, dyspnées oppressantes, paresthésies,
Le système immunitaire se retourne contre l’organisme et les maladies auto – immunes s’installent. »
« 80% des personnes ont la colonne qui craque ( douleurs cervicales). On ne peut plus invoquer l’arthrose dans ces cas là. »
« S’ajoutent les troubles cognitifs : troubles de l´attention, état brumeux, problèmes de concentration et de mémorisation » « C’est un tableau de fatigue chronique. Certains ont l’impression de ne pas avoir dormi de toute la nuit, d’autres passent leur journée à dormir. La vie professionnelle devient difficile ».

Le traitement de la maladie.

Dr DELEPINE est homéopathe à la base. Elle a cru pouvoir vaincre le Lyme avec l’homéopathie ou avec la phytothérapie et les huiles essentielles, mais elle a dû se résoudre à prescrire des antibiotiques pour pouvoir guérir les malades ou du moins calmer la maladie. En guérit-on jamais de la maladie de Lyme ? « S’il n’y a pas de cause infectieuse, le traitement ne marche pas. »
« Si le traitement marche, il va falloir traiter longuement avec des pauses. Il faut trouver des plantes pendant ces pauses. »

Le diagnostic.

« Il ne faut pas se focaliser sur la biologie, le bilan peut être négatif. Le diagnostic est clinique. Dr Perronne et d’autres l’ont confirmé. »
Il ne faut pas oublier les co-infections telles « la babésiose, qui ressemble aussi au paludisme et se traite de la même manière ou la rickettsiose qui donne elle aussi un tableau neurologique ou articulaire. »
« La bartonnellose ou maladie des griffes du chat avec ganglions est chronique et donne un tableau de Lyme. »
« Un syndrome de fatigue chronique apparaît. La recherche de la mononucléose infectieuse est souvent positive pendant un Lyme. »
« Les problèmes digestifs sont très fréquents. Lors de la ML la barrière interne peut être altérée . Ce sont alors des problèmes digestifs, des douleurs abdominales, des ballonnements, des troubles de l’assimilation..
Il faut par conséquent traiter le terrain en parallèle, avec des vitamines, des plantes pour traiter le terrain, stimuler l’immunité et l’inflammation. Ce traitement se fait sur plusieurs mois à raison de cures de 10 jours par mois ou 1 mois par trimestre. »

Traitement.

« Le protocole national est sorti. On ne peut plus nier la maladie de Lyme. »« Ne traiter que 15 jours ou 1 mois est une aberration ».
S’il y a un EM, 15 jours de traitement suffisent.

Débat.
De nombreuses questions ont fusé sur la durée des prescriptions, l’extirpation de tiques minuscules, le portage sain, la contamination materno-foetale etc.

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