Les limites du test Elisa-Lyme

Nous ne le répéterons jamais assez : le test ELISA a ses limites !

Des kits commerciaux élaborés à partir d’antigènes spécifiques de Borrelia. burgdoferi sont utilisés par les laboratoires d’analyses médicales, mais cette technique présente de nombreuses limites.

En effet, certains patients peuvent être infectés et ne pas développer d’anticorps anti-Borrelia. burgdorferi.

Ce sont par exemple des patients ayant un système immunitaire affaibli au moment de l’infection ou prenant des médicaments immunosupresseurs (antibiotiques, corticoïdes) ou atteints de certaines pathologies affectant leur système immunitaire (VIH), ou présentant une autre variété de Borrelia telle que garinii, afzelli, spielmani...

En outre, le système immunitaire ne réagit pas toujours à la présence de borrélies car ces bactéries peuvent adopter une forme kystique ou se réfugier dans des territoires de l’organisme humain peu irrigués par le sang comme les tendons, les ligaments ou le tissu conjonctif. De plus, il ne faut pas que le test soit effectué trop tôt pour que la réponse immunitaire de l’hôte ait le temps de se mettre en place.Les premiers anticorps ne sont détectables que vers  4 semaines après la piqûre.

Enfin, de nombreux laboratoires ne disposent pas de certains kits récents qui détectent de manière plus spécifique et sensible les anticorps anti-Borrelia ( ex Seraspot) d’où une moindre fiabilité des résultats.

Si on respecte le protocole de dépistage par la technique ELISA, outil recommandé devant des symptômes de borréliose, nous savons que cette technique n’est pas fiable et rend des faux-négatifs.

La sensibilité du test ELISA pour la détection de la borréliose est plus que discutable. Elle aurait une grande variabilité selon les kits commerciaux utilisés.

La technique Western-blot, bien plus spécifique,  n’est effectuée que sous certaines conditions : le test ELISA doit être positif ou douteux. LSF et d’autres associations se sont  battues pour que Elisa ET Western Blot puissent être prescrits et réalisés en 1 ère intention, nécessité urgente pourtant rejetée par les autorités depuis des années.

Tout ceci entraîne une marge d’erreur telle que de très nombreuses personnes infectées non diagnostiquées s’aggravent et glissent vers la chronicité.

 

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