Maladie de Lyme, quand les tiques attaquent…

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Maladie de Lyme, quand les tiques attaquent…

[12 août 2012 – 09h31]

 « Ce n’est pas la petite bête qui va manger la grosse… » Cette expression populaire si elle comporte une part de vérité comme souvent, ne prend pas en compte certaines situations banales en apparence, mais aux risques méconnus. Laurent, 54 ans, l’a appris à ses dépends. Partant faire son footing dans la campagne bretonne, il ne se doutait pas qu’il serait mordu puis sérieusement infecté, par une bestiole d’à peine… 3 mm. Témoignage.

Ce jour-là donc, Laurent part courir en short, dans un sous-bois du nord de la Bretagne. Pas vraiment la jungle amazonienne, donc… « Les jours suivants, j’ai senti comme une morsure très localisée à l’arrière du genou » explique-t-il. « Sur le coup, je n’y ai pas prêté attention ». Ce n’est que trois jours plus tard que notre coureur la remarque. C’est en réalité une « vilaine tique, dont le corps commençait à être gorgé de sang ». Prudent, il rend visite à un pharmacien qui lui donne le bon conseil : aller voir son médecin ou se rendre aux urgences pour faire retirer l’intruse.

Des courbatures et de la fièvre…

Quelques jours plus tard, Laurent se plaint de symptômes fortement évocateurs de la grippe. « J’ai commencé à ressentir des courbatures et de la fièvre, au point de rester alité. Puis des douleurs articulaires sont apparues aux bras, aux genoux. Mes doigts étaient comme paralysés ». Le diagnostic est rapidement posé. La petite bête était en fait porteuse de Borrelia burgdorferi, une bactérie à l’origine de la Maladie de Lyme.

Trois phases d’évolution

Selon l’Institut Pasteur, « l’évolution clinique, en l’absence de traitement, comporte trois stades. Le premier se caractérise par une inflammation de la peau, véritable marqueur de la maladie. Puis au cours d’un second stade, peuvent apparaître des manifestations neurologiques, rhumatologiques ou plus rarement des manifestations cardiaques, ophtalmiques ou cutanées. Au troisième stade, plus tardif, ces manifestations sont aggravées ».

Mieux vaut prévenir…

Un traitement antibiotique a rapidement remis Laurent sur pieds. Mais il n’en va pas toujours ainsi. Selon les patients, les premiers symptômes peuvent apparaître plus tardivement. Et dans ces cas, la mise en œuvre du traitement sera retardée… et les complications favorisées.

Cette mésaventure, notre coureur aurait pu l’éviter. Pour prévenir la maladie de Lyme, il convient en premier lieu de retirer la tique le plus vite possible. En général, dans les 36 heures suivant la morsure. Pour cela :

- Evitez d’appliquer un produit comme de l’alcool ou de l’éther. Vous risqueriez de faire régurgiter ses toxines par la tique, ce qui augmenterait le risque d’infection ;
- Munissez-vous d’un tire-tique, que vous trouverez en pharmacie ;
- Ensuite seulement, vous pourrez désinfecter le site de la morsure à l’alcool.

Vous devez également penser prévention, avant même de commencer votre balade en forêt. Portez des vêtements couvrants de couleur claire. Ils ne sont évidemment pas plus protecteurs mais… ils vous permettront de repérer plus facilement les bestioles en cas d’attaque. Utilisez un répulsif. Enfin au retour de promenade, inspectez-vous minutieusement. Et faites-vous aider s‘il le faut pour inspecter les endroits que vous ne pouvez voir facilement : les aisselles, le pli des genoux, l’aine.

En France, l’incidence de la maladie de Lyme varie considérablement d’une région à l’autre. Le nombre de cas en France, est estimé entre 12 000 et 15 000 par an. L’Est et le centre du pays sont les régions plus touchées mais à l’évidence, le « réduit breton » n’est pas épargné.

Source : Témoignage de Laurent L, 9 juillet 2012 – Institut Pasteur – Syndicat national des Ophtalmologistes de Frances, sites consulté le 16 juillet 2012

 


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