Maladie de Lyme : une majorité de faux diagnostics

JIM.fr

mis en ligne le 30/09/2018 à 6 h 13

 

Les commentaires de Lyme sans frontières en vert, entre parenthèses.

Paris, le mercredi 26 septembre 2018

Depuis quelques années, la maladie de Lyme est (étonnamment) devenue une pathologie vedette. Elle fait régulièrement la une des journaux et a même été l’objet de débats parlementaires. Des groupes de patients affirment en effet que les recommandations concernant cette maladie ne correspondent pas à la réalité et que les tests sérologiques sont incapables de dépister la maladie. ( nous sommes des dizaines voire des centaines de milliers à vivre un Lyme ! Nous en connaissons un rayon. C’est du vécu, pas des études statistiques tronquées)Ils assurent que les formes chroniques, autrefois considérées comme très rares (plus fréquemment appelées formes tertiaires) explosent. Si certains veulent mettre cette situation sur le compte d’un réchauffement climatique qui favoriserait le pullulement des tiques, d’autres n’hésitent pas même à reléguer le fait d’avoir été exposé à une morsure de tiques parmi les conditions secondaires. Bref, autour de considérations pseudoscientifiques, une controverse amère est née qui voit certains praticiens totalement dépassés. ( et qui ne se remettent pas en cause )

Antibiotiques et examens complémentaires multiples

C’est ainsi que des patients convaincus d’être atteints d’une maladie de Lyme se rendent de plus en plus nombreux dans les consultations spécialisées de maladies infectieuses qui n’avaient guère été habituées à un afflux aussi important de patients suspectés de souffrir de cette borréliose. Le plus souvent, ces praticiens doivent infirmer le diagnostic en dépit des nombreux examens complémentaires souvent réalisés et des prescriptions multiples (notamment d’antibiotiques). C’est ce que met en évidence une étude qui vient d’être publiée dans la revue Clinical Infectious Diseases par l’équipe du professeur Eric Caumes (Pitié-Salpêtrière). Les praticiens ont analysé les dossiers de 301 malades (cela n’a statistiquement aucun poids, les Lyme doctors qui eux, ont traité des milliers de malades, pourraient faire des statistiques bien plus valables et réalistes !)venus consulter entre janvier 2014 et décembre 2017 pour une suspicion de maladie de Lyme. Ces patients présentaient divers symptômes, et se plaignaient notamment de fatigue, de problèmes de concentration, céphalées ou encore douleurs articulaires. Une moitié d’entre eux (50,1 %) avaient déjà reçu un traitement antibiotique.

Des souffrances psychologiques masquées

Pour déterminer si le diagnostic de maladie de Lyme pouvait être confirmé, l’équipe du professeur Caumes a retenu quatre critères : l’exposition à une tique, la présence de signes cliniques caractéristiques, des tests sérologiques positifs et une guérison après antibiothérapie ( critère 1 : les larves et nymphes sont si petites qu’on ne les voit pas, donc la piqure passe inaperçue, critère 2 : l’érythème migrant n’est présent qu’une fois sur deux, critère 3 : les tests sérologoques, surtout l’Elisa, sont souvent négatifs, critère 4 : la guérison peut être effective si le traitement est rapide, mais en général une antibiothérapie de 3 semaines ne suffit pas, que dire des médecins qui prescrivent une cure de 8 jours voire une dose unique d’antibiotique!!!). Si trois critères sur quatre étaient satisfaits, le diagnostic de Lyme était considéré comme possible. Le passage en revue des 301 dossiers à l’aune de ces critères a conduit à écarter le diagnostic de Lyme dans 87,5 % des cas : pour 9,6 % des patients le diagnostic était confirmé et pour 2,9 % considérés comme possible. D’autres causes ont pu être sérieusement envisagées : des troubles psychologiques (31,2 %), des pathologies rhumatologiques ou musculaires (19 %) et des maladies neurologiques (15,2 %) notamment, tandis que parmi les autres pathologies retenues, les syndromes d’apnée du sommeil étaient fréquents. ( tiens, tiens : le harcèment moral et le harcèlement sexuel ont disparu de cette version, idem pour le burn out et le stress post traumatique, alors qu’ils figuraient dans le même article relayé par d’autres médias…)

Détresse partagée

Ces résultats dressent un portrait relativement inquiétant d’une prise en charge capable, sans éléments de preuve solides, d’initier de longs traitements potentiellement dangereux (entre onze à 22 médicaments différents par patients ont été comptabilisés)( il faut préciser que parmi ces nombreux médicaments il y a beaucoup de compléments alimentaires dont notamment des ferments lactiques qui réensemencent l’intestin dont la flore endogène a été détruite par les antibiotiques, des vitamines pour aider l’organisme affaibli etc..chacun d’entre nous pourrait témoigner de l’efficacité d’un tel traitement )Elle permet également de deviner non seulement la détresse des malades, dans une errance diagnostique telle qu’ils sont capables de se raccrocher à une étiologie improbable, mais aussi celle de médecins qui devant l’insistance des patients ou faute d’une piste somatique convaincante n’hésitent pas à évacuer la question des critères objectifs non satisfaits. Il ne fait aucun doute que les associations de malades qui découvriront ces résultats s’insurgeront contre eux, critiquant pêle-mêle ce qu’ils considéreront comme le parti pris de l’équipe ( l’équipe de journalistes pourrait en effet se renseigner un peu plus avant d’écrire un tel article qui ne ne se fait l’écho que d’une seule personne, si elle avait une personne atteinte de la maldie de lyme dans son entourage, le son de cloches serait bien différent )ou encore le manque de fiabilité des tests sérologiques ( allez expliquer cela aux Pr Christmann et Jaulhac ; voir interview récente du Pr Christmann *: Les résultats n’en demeurent pas moins édifiants. (ce texte est lui aussi très édifiant ! C’est une claque envoyée à tous les malades de Lyme)

 

Aurélie Haroche

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